Ligne Maginot - GALGENBERG - A15 (Ouvrage d'artillerie)



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GALGENBERG - A15

( Ouvrage d'artillerie )


L'ouvrage est ouvert au public









Secteur Fortifié
SFT - SF Thionville

Sous Secteur
Elzange

Quartier
Gavisse

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
1933

Commune
CATTENOM (57570)

Lieu-dit / Parcelle
Quart de réserve

Coordonnées
49.427854 - 6.253233

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Complet





Plan sommaire








Notes et informations



ARMEMENT, Artillerie

Armement total de l'ouvrage :

- 1 tourelle avec 2 x 135

- 1 tourelle avec 2 x 81

Informations complémentaires sur la tourelle de 135 :

Bloc 6 : tourelle de 135 n° 112
Construite par Fives-Lille. Montage effectué en 1933.
Révision après guerre effectuée en 1960 par les Services du génie et du Matériel de la 6e Région. Deuxième réception effectuée le 01/06/60.
Source(s) :
SHD - 3V113 - Carnet de tourelle
Répertoire Fortifications SF Thionville (33N19)



ARMEMENT, Infanterie

Armement total de l'ouvrage :

- 1 tourelle de mitrailleuses

- 2 jumelages de mitrailleuses sous casemate
- 1 jumelage mitrailleuses sous cloche
- 4 canons AC 47 / jumelage mitrailleuses en casemate

- 11 cloches GFM (FM24/29 / mortier 50)
- 1 cloche Lance-grenades

- 5 goulottes à grenades

- 8 créneaux FM de défense et de flanquement

Informations complémentaires sur la tourelle mitrailleuses :

Bloc 3 : tourelle mitrailleuse n° 51

Construite par Batignolles-Châtillon. Montage effectué en 1933. Réception primitive le 24 aout 1933.
Révision après guerre effectuée en 1959 par les Services du Génie de la 6e Région. Deuxième réception effectuée le 26/05/59.
Source(s) :
Répertoire Fortifications SF Thionville (33N19)
SHD - 3V113 - Carnet de tourelle



ARMEMENT, Spécificités

L'ouvrage du Kobenbusch étant dépourvu de PC artillerie, c'est le PC artillerie de l'ouvrage du Galgenberg qui assurait la supervision des blocs d'artillerie de l'ouvrage du Kobenbusch en sus de ses propres blocs.


CONSTRUCTION, Cartouche ou information constructeur

Le gros oeuvre de l'ouvrage du Galgenberg a été attribué à l'entreprise Verdun Fortification, représenté par M Demenois

Le chantier a été suivi par le Cne Nicot
Source(s) :
SHD GR 9 NN4 1024



CONSTRUCTION, Cout

Le cout de construction de l'ouvrage du Galgenberg était éstimé à 42 400 000 Frs en 1931 selon le devis annexé à la note 26s (Voir document joints à la fiche)

En 1935, les travaux de construction du Galgenberg se montent à 47,972 200 francs.
Source(s) :
La muraille de France ou la Ligne Maginot ( pages 373 et 534)
Truttmann Philippe


La somme de 374 000 Frs est demandée en 1937 pour l’alimentation électrique par l'arrière de l'ouvrage, avec une fin de travaux prévue pour le 20 juillet de la même année
DM 5.105 -2/4 du 16/02/1937
Source(s) :
SHD - 9 NN 4423


Le cout de l'ouvrage s'élève à la somme de 33 737 000 frs selon l'état d'avancement (100%) de janvier 36
Cf. document joint
Source(s) :
SHD 9 NN 4423



CONSTRUCTION, Description

L'ouvrage du Galgenberg est un gros ouvrage d'artillerie CORF qui comprend deux entrées et six blocs de combat :

Entrée des Munitions : Entrée de plain-pied type B1 du fait de la forte déclivité du terrain à cet endroit
- 2 cloches GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 ou canon antichar de 47 mm sur birail
- 2 créneaux pour fusil mitrailleur en façade
- 1 créneau pour fusil mitrailleur intérieur prenant le hall d'entrée en enfilade
- 2 créneaux pour fusil mitrailleurs sur la porte blindée
- 2 goulottes lance grenade (défense des fossés)

Entrée des Hommes : Entrée en puits,
- 2 cloches GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 ou canon antichar de 47 mm sur birail
- 1 créneau pour fusil mitrailleur en façade
- 1 créneau pour fusil mitrailleur dans le couloir d'entrée
- 2 créneaux pour fusil mitrailleurs sur la porte blindée
- 1 goulotte lance grenade (défense des fossés)

Bloc 1 ou casemate Nord-Ouest :
bloc d'infanterie flanquant en direction de la bretelle de Cattenom non construite.
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 ou canon antichar de 47 mm sur birail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
NB : Le bloc dispose d'une issue de secours dans le fossé diamant

Bloc 2 ou casemate Nord-Est:
Bloc d'infanterie flanquant en direction de la casemate du Sonnenberg.
- 2 cloches GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 ou canon antichar de 47 mm sur birail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
NB : Le bloc ne dispose pas d'issue de secours en fossé

Bloc 3 : bloc d'infanterie
- 1 tourelle mitrailleuse numéro 51
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)

Bloc 4 : bloc d'artillerie
- 1 tourelle pour deux mortiers de 81 mm numéro 307
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)

Bloc 5 : bloc observatoire et casemate cuirassée
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)
- 1 cloche pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 cloche observatoire VDP (O19, travaillait pour l'ouvrage du Kobenbusch (SRA du Galgenberg))

Bloc 6 : bloc d'artillerie
- 1 tourelle pour deux lance-bombes de 135 mm numéro 112
- 1 cloche GFM type A (FM 24/29 et mortier de 50mm mle 1934)
- 1 cloche LG non équipée

Pour mémoire, un bloc de prise d'air supplémentaire greffé sur la galerie des câbles partant de l'usine électrique a été projeté en 1938. Ce bloc aurait été situé en surplomb du casernement du temps de paix situé le long de la route avant l'entrée munitions.


DENOMINATION, Dénominations alternatives

Ouvrage A 15, aussi surnomé '' le Gardien de la Moselle''.


DENOMINATION, Indicatifs et n° d'abonné

Le numéro d'abonné du central principal de l'ouvrage du Galgenberg au réseau téléphonique de la fortification Maginot était 540
Il utilisait les numéros allant de 540 à 543
Source(s) :
Ordre pour les transmissions du 27 mai 1940


Le bloc 5 est l'observatoire d'artillerie O 19
Source(s) :
32N257 - Liste des observatoires d'artillerie de la 56° DI



EFFECTIF, Commandement et/ou unité

L'effectif de l'ouvrage est de 18 officiers pour 413 hommes. Ils sont principalement issus des unités suivantes:

- Infanterie : 167° RIF,
- Artillerie : 151° RAP,
- Génie : 203° Bon Génie , Cie 203-1,
- Transmissions : 203° Bon Génie, Cies 203-81 et 203-82
- Santé : 153° Groupe Sanitaire Divisionnaire

Cdt d'ouvrage : Cne de la TEYSSONNIERE
Cdt artillerie et cdt en second : Cne Peyraud (24° Bie du 151° RAP)
Cdt l'infanterie : Lt Guillaume PASTRE
Major d'ouvrage : S Lt Kopp
Cdt le Génie : Lt Hutelier

Bloc 1 : AC Tschiember
Bloc 2 : S lt Guerin
Bloc 3 : Adj Charbit
Bloc 4 : Lt Finet
Bloc 5 : Slt Jacquet
Bloc 6 : Slt Merour
EH : Asp Halter
EM : Lt Thienot

Effectif théorique de l'ouvrage (Off. / SOff. / Troupe):

Total : 18 / 58 / 355

Infanterie :
- Bloc 1 : 1 / 3 / 15
- Bloc 2 : 0 / 2 / 16
- Bloc 3 : 0 / 2 / 16
- Bloc 5 : 0 / 1 / 5
- EM : 1 / 2 / 16
- EH : 0 / 3 / 17
- Commandement : 6 / 12 / 56

Artillerie :
- Bloc 4 : 1 / 4 / 30
- Bloc 5 : 1 / 1 / 7
- Bloc 6 : 1 / 5 / 42
- Commandement : 4 / 9 / 36

Génie :
- Electromécaniciens : 2 / 10 / 54
- Radios : 0 / 1 / 18
- Télégraphistes : 0 / 1 / 8
- Sapeurs - Mineurs : 0 / 1 / 14

Santé : 1 / 2 / 0

178 places couchées dans l'ouvrage
Source(s) :
Répertoire Fortifications SF Thionville (33N19)



EQUIPEMENT, Divers

L'ouvrage n'étant pas doté de traction électrique, l'équipage utilisera un locotracteur diesel Berry. Ce locotracteur était le prototype du locotracteur diesel de secours prévu pour les ouvrages fortifiés qui fut testé sans succès à Molvange.
Ce locotracteur est décrit dans les pages du Dico


EQUIPEMENT, Electrique

L'alimentation de service du temps de paix était initialement assurée par un transformateur extérieur permettant l'alimentation partielle de l'ouvrage pour les opérations de surveillance ou de maintenance.

La production électrique nécessaire en cas d'occupation de l'ouvrage est assurée par 4 groupes électrogènes SGCM G3VU 42 d'une puissance de 125 CV délivrant en sortie d'alternateur 80 KW à 333 t/minute pour une consommation de 27 l/heure.
Ces groupes ne sont pas ceux installés à l'origine, des groupes diesel 2 temps de marque ALSTHOM avaient été mis en place dans un premier temps, mais ils ont été remplacés parce que trop gourmands en air.

Ce remplacement explique la présence d'un aéro-refroidisseur non raccordé à l'entrée des hommes. Celui ci était nécessaire pour assurer le refroidissement des moteurs initiaux mais n'est d'aucune utilité avec les groupes SGCM. D'autre part, il explique aussi l'exiguïté de l'usine, les moteurs initiaux étant nettement moins encombrant avec une partie de leur bâti en dessous du niveau du radier.
Les groupes actuels sont identiques à ceux de Molvange, de Soetrich et de Kobenbush qui ont connu les mêmes soucis avec les groupes installés à l'origine.

En 1939 le Génie créé une alimentation électrique par l’arrière.Cette alimentation électrique par l'arrière est assurée par une liaison moyenne tension provenant de l'ouvrage du Kobenbusch, lui même alimenté par le poste de transformation bétonné de Reinange (Moselle).
La sous-station rajoutée derrière l'usine électrique comprenait deux transformateurs de 200KVA et 80 KVA. Cette sous-station, les transformateurs ainsi que les lignes enterrées ont été retirés par les allemands pendant la guerre.

La réalisation de ces travaux, au delà de la gêne qu'elle a occasionné dans un ouvrage occupé, a permit de rajouter un système de chauffage central alimenté en eau chaude en complément de l'installation initiale composée exclusivement de radiateurs électriques d'une puissance totale de 40 KW.
L'eau chaude produite par une chaudière électrique d'une puissance de 120 KW installée à proximité des locaux de l'usine était mise en circulation à l'aide de pompes dans un réseau de chauffage couvrant tout l'ouvrage. Cette installation de chauffage central était destinée non pas à 'chauffer' l'ouvrage mais à le tempérer dans le but de faire reculer l'humidité. La puissance maximale (120Kw ) était utilisée en été alors qu'en hiver, période où le taux d'humidité à l'intérieur de l'ouvrage était naturellement moins élevé, il n'était fait appel qu'à la puissance minimale de la chaudière (40KW)

En mai 1940, une tranchée pour une liaison électrique entre l'ouvrage du Galgenberg et l'ouvrage de Sentzich était en cours de réalisation afin de permettre d'alimenter l'ouvrage de Sentzich depuis alimentation électrique par l'arrière arrivant dans l'ouvrage du Galgenberg.
Ces travaux n'ont jamais été terminés et aucun équipement n'a été mis en place.
Source(s) :
Rapport Cne Langrand



EQUIPEMENT, Hydraulique

L'alimentation en eau de l'ouvrage du Galgenberg est assurée par un forage de 270 mètres de profondeur situé dans la galerie menant à l'entrée des hommes. Ce puits a été foré depuis la surface avec un système de tarière.
L'eau y était puisée par une pompe hydraulique (Hydropompe des ets Mengin) comportant une partie immergée et une partie en surface qui a été démontée par les allemands et stockée dans l'abri de surface du Rippert.
Après la guerre, ce forage sera équipé d'une pompe immergée électrique descendue à 124 mètres. Le puits produit une eau réputée comme étant non potable.

Deux autres sources possibles d'alimentation en eau non potable sont à noter :
- Le recueil des eaux au niveau des dalles des blocs grâce à une cunette extérieure. L'eau recueillie était, soit stockée dans les citernes en haut des blocs, soit rejetée directement à l'égout en cas de possible contamination (attaque chimique par ex..) .
- La présence de citernes sous le radier dans la galerie des câbles et le local citerne destinées à recueillir l'eau provenant des drains constitués par le remblayage des anciens puits de service utilisés lors de la construction de l'ouvrage.
Le trop plein de ces citernes est évacué directement à l'égout.

L'eau potable était acheminée par camions citernes probablement ravitaillés par le réservoir enterré de Cattenom alimenté par une conduite souterraine depuis la station de pompage de Koenigsmacker.


EQUIPEMENT, Mobilier et second œuvre

La porte pare-souffle installée au-delà du magasin M1 et destinée à protéger les œuvres vives de l’ouvrage en cas d'explosion du magasin M1 est une porte de dimension standard prévue pour des galeries d'ouvrages dotés de traction électrique, ce qui explique un apparent gigantisme par rapport aux galeries de taille réduite de l'ouvrage du Galgenberg.

L'ensemble des portes des locaux de la caserne et des blocs (excepté les portes étanches ou blindées ) était initialement en chêne et a été remplacé par des portes métalliques.


EQUIPEMENT, Transmissions

L'ouvrage était raccordé au réseau téléphonique sur la rocade avant au niveau des chambres de coupures suivantes :
- Chambre de coupure 20T 2 cables à 38 paires
- Chambre de coupure 24T 2 cables à 38 paires

Le central téléphonique principal de l'ouvrage du Galgenberg était un central à 96 directions, constitué de deux panneaux muraux pour 32 abonnés et de deux autres pour 16 abonnés. Il était desservi par deux tables opérateur à 14 circuits et assurait les communications du commandement et de l'infanterie comme celles de l'artillerie.

Le central 'tir' était installé au PC artillerie. C'est un central à 16 directions composé de deux centraux TM 32 à 8 directions placés sous carter étanche. Ce central permettait la mise en relation directe des observatoires d'artillerie avec les calculateurs du PC artillerie (PCA).

Chaque bloc de combat ou entrée était doté d'un central desservant les abonnés du bloc et relié au central principal de l'ouvrage

Deux centraux de gare installés l'un au niveau de l'entrée munitions et le second dans la gare du magasin M1 assuraient la régulation du transport des munitions et matériels divers dans l'ouvrage.

Un dernier central installé au niveau de l'usine électrique et en liaison directe avec l'usine électrique de l'ouvrage voisin du Kobenbusch permettait d'établir sans intermédiaire les communications nécessaires à la gestion de l'alimentation moyenne tension par l'arrière.

RADIOTELEGRAPHIE:
L'ouvrage est équipé de postes récepteurs type R situés au niveau des blocs 1,2 et de l'entrée hommes. Ces blocs sont munis d'antennes en facade.

Le poste émetteur ER 250 type F est installé à l'entrée munitions.

Un système de signalisation spécifique permet de piloter l'émetteur depuis chaque poste récepteur et de savoir si il disponible.

Ces matériels sont détaillés dans la partie Wiki du site


ETAT ACTUEL , Etat - utilisation actuelle

L'ouvrage est visitable, il est maintenu en état depuis 1987 par l'« Association A15 », devenue en 2000 « Site Fortifié du Bois de Cattenom », puis en 2007 « Secteur Fortifié du Bois de Cattenom » par regroupement avec d'autres associations et depuis 2016 "Ligne Maginot de Cattenom et Environs" (LMCE)

Domaine public de l'Etat défense - Cession en cours à la commune de Catenom ( 2004)


HISTORIQUE, Construction

Les ouvrages du saillant de Cattenom ont suscité de nombreux débats entre la CDF, l'EMA et le maréchal PETAIN lequel estimait ce saillant trop exposé. La CDF tint bon face à ces réticences au motif que reculer la position sur la bretelle envisagée par le maréchal entre MOLVANGE et METRICH mettait la ville, le réseau ferré de Thionville et les usines de la Fensch à risque. Par souci de compromis, la CDF proposa cependant de construire une bretelle plus courte en arrière du saillant, entre le futur ouvrage du GALGENBERG et celui du BOIS KARRE, et d'équiper le saillant d'un "groupe d'ouvrages" à l'endroit le plus exposé. Ceci est confirmé à la CORF dés sa première réunion en Novembre 1927.

Ce principe est confirmé concrètement lors de la définition générale de la position Moselle-Rochonvillers par la CORF et ses délégations locales entre mi-1928 et début 1929. Ceci aboutit à la proposition de construction d'un ouvrage sur le GALGENBERG avec deux casemates de flanquement gauche et droit, cette dernière avec tourelle de 81mm, avec en outre une tourelle mitrailleuse et une tourelle de mortiers de 75mm (25° réunion CORF - 23 Mai 1929). L'ouvrage est encadré par une casemate double à droite (Est de CATTENOM) et 3 casemates ou groupes de casemates à gauche jusqu'à l'ouvrage de KOBENBUSCH.

Lors de cette même rencontre, il est demandé à ce que le petit ouvrage du GALGENBERG, compte tenu de sa criticité, soit construit en protection maximale contre le 420mm comme un ouvrage puissant. La tourelle de mortiers de 75mm envisagée devrait être une tourelle tournante apte au tir vertical compte tenu des pentes du sommet. Enfin, il est requis d'ajouter une deuxième casemate de flanquement gauche spécialisée dans le flanquement de la future bretelle vers KARRE. Ces consignes sont communiquées à la DTF de Metz.

Le marché de construction est passé le 20 Décembre 1929 - comme sous-élément de la tranche n°8 des travaux de 1929 - à l'entreprise VERDUN FORTIFICATIONS de Belleville, pour un montant de 27 MF alors que les détails de l'ouvrage ne sont pas totalement connus.

Le projet plan de masse 81/S de la DTF Metz-Ouest est émis par le Col FROSSARD le 3 Mai 1930 et discuté lors de la 36° réunion de la CORF, trois jours plus tard. Ce projet inclut les conclusions d'une étude préliminaire (Note 4/S de la DTF) faite un mois plus tôt. L'ouvrage de GALGENBERG constitue la charnière droite de la bretelle de résistance de Cattenom. Il protège par ailleurs un observatoire périscopique important sur son sommet. L'armement comprend en frontal deux tourelles (mortiers de 75mm et 81mm) et pour la défense rapprochée deux casemates de flanquement de la LPR (gauche à deux créneaux et droite à un seul créneau), une casemate de flanquement de la bretelle, et une tourelle mitrailleuses. L'étude 4/S prévoyait d'ailleurs que la casemate de gauche et celle flanquant la bretelle soit réunies en une seule casemate double, mais cette option fut rejetée suite à une reconnaissance sur place.

La crête militaire étant exposée, les blocs ont été placés en retrait du sommet. L'observatoire est placé en rebord côté avant et sera protégé par la casemate droite, mais les pentes est et nord-est sous sa position sont mal battues et devront être protégées par des "armes du moment". Une sortie d'ouvrage est prévue en contrebas en l'arrière, accessible par route. Le coût total de l'ouvrage est estimé à 22 MF, réductible par économie sur les locaux selon les mêmes principes que ceux qui ont été imposés pour SOETRICH (diminution de la taille de casernement). Le terrain entre la tourelle mitrailleuses et la casemate de flanquement doit être délardé pour permettre une bonne couverture de cette dernière par la tourelle.

Les communications souterraines prévoient une entrée pour camions, un magasin M1, et un casernement équipé d'une "entrée spéciale". Le but là est d'offrir une possibilité de sortie en cas d'explosion du M1 et d'effondrement de la galerie.

La plan de masse de l'ouvrage du GALGENBERG est approuvé par DM 1072 3/11-1 du 20 Mai 1930. Le général BELHAGUE fait cependant remarquer que la casemate de droite pourrait avantageusement être remplacée par une cloche pour jumelage, permettant d'avoir un meilleur commandement de la pente vers SENTZICH.

Le plan d'implantation général de l'ouvrage est diffusé le 12 Janvier 1931 (Dossier 26/S). Les principaux changement consistent en :
- le remplacement de la tourelle de mortiers de 75mm par une tourelle LB 135mm compte tenu de la raideur des pentes à battre en avant.
- une cloche jumelage vers SENTZICH au lieu de la casemate envisagée précédemment.
- Un déplacement des entrées (notamment celle des Hommes) pour améliorer le défilement.
Sept cloches GFM contribuent au flanquement de bloc à bloc.

Lors de l'examen de ce projet lors de la 49° réunion CORF le 19 Janvier 1931, des modifications de détail sont demandées : déplacement de la tourelle de 81mm, rotation de 10° à droite de la casemate de la bretelle pour ramener sont champ de tir à l'avant de la bretelle. Le magasin M1 doit être ramené à un type réduit vu le peu de munitions d'artillerie à prévoir.

Dans ces plans initiaux, l'actuel bloc 5 était donc constitué de deux blocs distincts (un observatoire et une casemate cuirassée flanquant en direction du PO de Sentzich) desservis par une même cage d'escaliers. Par économie, ces deux blocs ont été fusionnés.

Le plan d'implantation est finalement approuvé le 4 Février 1931 (DM 428 2/4-S).

Le chantier démarre sur cette base. Au mois d'octobre 1931, l'égout est percé, la galerie principale est entamée sur 10 mètres et le terrassement du bloc d'entrée est réalisé à 30%. Le terrassement du bloc casematé N-O est en cours et celui du bloc N-E est achevé.

…..

Mi-1936, l'ouvrage est techniquement achevé et le montant dépensé sur la chantier a été en cumulé de 33.737.000 Fr. Les premières occupations ont cependant mis en évidences un certain nombre de défauts à corriger et d'améliorations nécessaires à l'habitabilité de l'ouvrage. Ces améliorations sont inscrites au programme de 1937 (approbation en Décembre 1936 et Février 1937) et recouvrent :
- l'alimentation électrique par l'arrière
- la modification et l'amélioration de l'aménagement des PC.
le tout pour un montant additionnel de 386.000 Fr. Au 30 Juillet 1937 ces travaux sont achevés.

La création d'une prise d'air par un bloc supplémentaire situé derrière le casernement léger et greffée sur la galerie des câbles a été envisagée tardivement et est restée sans suite.

La création d'une chambre de troupe supplémentaire était en cours au niveau du casernement coté usine en 1939. A la suite de l'abandon de ces travaux, la voute de l'excavation faite s'est effondrée et la fouille s'est comblée. L'accès à cette fouille a été comblé après guerre

Lors de l'occupation de l'ouvrage par les allemands, une galerie partant des dessous du bloc 6 et débouchant au dessus du PO de Sentzich avait été creusée dans un but indéterminé.
Cette galerie était simplement étayée par des planches et des madriers en bois, aux trois quarts effondrée et les entrées ont été rebouchées après la guerre.
Des essais sur les maçonneries ont été faits dans le casernement et cinq forages de 15 cm de diamètre destinés à placer des explosifs ont été faits depuis la galerie principale à la hauteur du magasin M1 jusqu'au puits du bloc 4. Ces essais ont provoqué des dégâts mineurs au niveau du bloc 4, réparés après guerre
Source(s) :
SHD 7N3810, 6V11100, 9NN4423


Au début des années 1960 (1962...) un projet de réutilisation des ouvrages du Galgenberg, du Kobenbusch et de Soetrich est mené par la Direction Centrale du Génie dans le cadre de la guerre froide.

Il consiste à modifier les ouvrages pour protéger les occupants des les effets d'une explosion nucléaire avec la création de portes renforcées au niveau des entrées, d'unités de décontamination et la mise en place d'un système de ventilation adapté.

Ce projet fera l'objet d'échanges entre la Direction des Travaux du Génie de Metz et la Direction centrale du Génie mais restera au final lettre morte et les travaux ne seront pas lancés.
Source(s) :
SHD via ASCOMEMEMO Collection Hohnadel



Contact et infos touristiques :


Organisation ou association en charge de ce site



Informations pour la visite

Pour les horaires d'ouverture, consultez le site internet de l'association LMCE
Informations touristiques mises à jour le 07/10/2021


Localisation :
Allée des platanes
57570 CATTENOM

Contact :
Tel : +33 6 6 81 05 38 97 (Pascal Fichet)

Courriel : visites@forticat.com
Informations touristiques mises à jour le 04/04/2023

Source(s) :
Association






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