I6

L'abri d'infanterie allemand I6, construit comme élément de la ceinture défensive de Strasbourg à la fin du 19e siècle, a été partiellement renforcé par les français en 1936.
Une des entrées sur l'aile gauche est protégée par une chicane en béton et les accès intérieurs aux trois salles attenantes ont été condamnés. Les fenêtres donnant sur ces trois salles ont également été condamnées.

L'abri est relié par une petite galerie et un puits à un blockhaus pour deux mitrailleuses construit en 1936.

A la hauteur de Strasbourg, la ligne principale est organisée sur un kilomètre de profondeur, directement sur la berge du Rhin. On y retrouve donc pas de ligne d'avant-postes, à une dizaine de kilomètre en avant de la Ligne Principale de Résistance.

Sur la position ouest des forts allemands de Strasbourg (construits dans les années 1870-1880, pendant l'annexion) fut ainsi organisée une ligne d'arrêt composée de blockhaus de flanquement. Celle-ci se trouve à près de 10 kilomètre de la rive gauche du Rhin. L'artillerie profita également de la position dominante (40 mètres par rapport à la plaine) pour y placer plusieurs observatoires.

Construits en 1936, plusieurs de ces blockhaus sont directement intégrés à des constructions allemandes (fort, abri d'infanterie, abri pour artilleurs, abri à munitions).

L'abri I 6 a été construit en 1887 lors de l'organisation des intervalles. Curieusement, il n'a pas subit de modernisation dans les années 1900 comme la plupart des anciens abris (entrées et fenêtres condamnées, pose de ventilateurs, creusement de puits...). L'abri voisin I 5, sur le flanc droit du Fort Ducrot, partage cette particularité.
La construction toute proche de la Batterie des cerisiers en 1901, qui plus est complétée par les constructions issue du plan de mise en état de défense, sont sans doute la raison de leur non modernisation.

Retournement de l'abri en 1937
Source(s) :
Polycopie d’un document original non daté, « un exemple des fortifications MOM en secteur faiblement fortifié, S.F. Bas-Rhin, archives J.L. Burtscher.