Ligne Maginot - 70° Régiment d'Infanterie de Forteresse



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70° Régiment d'Infanterie de Forteresse

(70° RIF)






Le 70° Régiment d'Infanterie de Forteresse (RIF) occupait le sous-secteur de Herrlisheim (aussi appelé sous-secteur Nord) appartenant au Secteur Fortifié du Bas-Rhin (SFBR) puis au Secteur Fortifié de Haguenau (SFH) après mars 1940

Sa devise est Je m'accroche

HERRLISHEIM (70°RIF) - (PC de Sous-Secteur)

Insigne du 70° RIF




Mobilisation

Dans le cadre de la réorganisation de l'Armée française qui fait suite à la première guerre mondiale, le 70° Régiment d'Infanterie est dissous à Vitré en 19201.
Le 70° Régiment d'Infanterie de Forteresse (RIF) est formé par le CMI 201 à Obernai fin aout 1939 à partir du noyau d'active du II/ 172° RIF de temps de paix. Il est rattaché au dépôt d'infanterie n°201.



Organisation

Le 70° RIF est un régiment type IV ou SFBR à deux bataillons comptant chacun trois Compagnies de Mitrailleurs (CM), une Compagnie d'Engins et de Fusilliers Voltigeurs (CEFV), une Compagnie d’Équipage d'Ouvrage (CEO puis CEC) et une Compagnie Hors Rang (CHR) .

Le PC du régiment est installé à Herrlisheim


Etat Major

- Chef de Corps : LtCol Schwartz Jacques puis LtCol Raynaud Marcel à partir du 15 mai 1940
- Officier adjoint : Tripard Jacques-Louis
- Chef d'Etat-Major : Cne Charles HANRION, puis au 01/11/1939, CB Aimé PICHON puis Cne Franceschi César (François?) à compter du 5 mars 1940
- Commandant de la Cie de Commandement : Cne Carrisey Henry
- Transmissions : Lt Benoist d'Azy Adrien
- Renseignements : Lt Haessig Albert Jean
- Médecin chef : Cne médecin Joubert Georges Louis Albert
- Officier Z : Cne Pidou Pierre Jean
- Vétérinaire : Lt Thomas Maurice
- Aumonier : Cne Duval Louis


1° bataillon

Le bataillon occupe le quartier de Drusenheim, son PC est établi à ? et le casernement de sureté à Drusenheim
- Cdt : CB Gerbet Ernest puis CB Aimé PICHON à compter du 5 mars 1940
- Chef d'EM : Cne Flamand Paul jusqu'au 9 11 39 puis Cne Franceschi François César
- Officier de détail : Lt Galle René
- Officier transmissions : Lt Westphal Werner
- Renseignent : Lt Keller Robert
- Officier Z : Lt Tessier Jacques (puis adjoint au chef de bataillon)
- Section de pionniers : Lt Doucet Raoul jusqu'au 9 mai 1940
- Médecin : Lt médecin Zimmer Charles
- Approvisionnements : Lt Omnes Jean àc du 9 11 39 et jusqu'au 9 mai 1940

- CM1 : Cne Faivre Roger puis Lt Ostermeyer Jean àc du 9 11 39
cne Lambert Jules ensuite ?????????
Lt Omnes Jean (chef de section jusqu'au 9 11 39), Lt Chaveneau Roger (chef de section), Lt Halftermeyer Joseph (chef de section), Lt de Saintignon François (chef de section), AC Despax Jean (CM1 - SLT TT à compter du 16 05 1940),

- CM2 (sous-quartier Dalhunden) : Cne Lambert Jules, Lt Borme Ernest (chef de section), Lt Bachelery Edouard (chef de section), SLt/Lt Roy Maurice (chef de section), Lt Jaeck Charles

- CM3 : Cne Franceschi François puis Cne de Saint-Meloir à compter du 5 mars 1940, Lt Stemmelin Jean @(chef de section), Lt Weulf Jacques (chef de section), SLt Domino Jacques (chef de section)

- CEFV 1: Lt de Saint Meloir Jean puis Lt/Cne Lombard Pierre Joseph àc du 25 fevrier 1940, Lt Sitler Joseph, SLt Croze Albert, SLt Jerome, Lt (TT) Bigot Norbert, Lt Dubreil Gabriel (chef de section en sept 1939), Lt Jack Charles (chef de section en sept 1939), SLT Metzinger René (chef de section en sept 1939), SLt Welsch Paul (chef de section en sept 1939), SLt Stoeffler Benjamin (chef de section en sept 1939), Sgt puis Asp Zimmer (Chef de section CEFV1),

- CEO1 puis CEC9 : Lt Metzinger René - PC à Drusenheim

- CHR 1 : Cne Tisseaux jusqu'au 9 mai 1940 puis Lt Omnes Jean-Marie


2° bataillon

Le bataillon occupe le quartier de Gambsheim, son PC est établi à ? et le casernement de sureté à Gambsheim
- Cdt : CB Bonnamy Louis Marie Joseph
- Chef d'EM : Lt de Montfort Roger puis ??
- Officier de détail : Lt Lods Antoine
- Officier transmissions : Lt Metz Jean-Paul
- Renseignent : Lt Kapp Antoine
- Officier Z : Lt Locoge Renaud
- Section de pionniers : Lt Lejaille André
- Médecin : Lt médecin Gally-Merlin Jean, Lt médecin Kriegel David (CM7)
- Approvisionnements : Lt Boucker Jules

- CM5 : Cne Stephan Georges puis Lt de Montfort Roger (puis Cne de Sainte-Claire ???), Lt Jung (CM5 à compter du 16 mai 1940), Lt Dubosz René Edouard, Lt Stockreiser Robert

- CM6 : Cne de Sainte Claire Jacques, Lt Hammer Charles

- CM7 : Cne Charles HANRION, Officiers : Lt Hartog Jacques, Lt Dugros Louis, SLt Sauvageaot Roland SLt (TT) Boissonas Rémi

- CEFV2: Cne Dolmaire Henri, Lr Jambu-Merlin Roger, Lt Tricot, Lt Herrenschmidt Yves Marcel, Lt Jost René

- CEO2 puis CEC10 : Lt puis Cne Roy Jean Constant - PC au Pont de Gambsheim ,

- CHR 2 : Cne Michard Ernest


Autre personnel

Lt Brignon Eugène (CEC 10), Lt Dubreuil (section de 25), Lt Hermann Edouard (CEC10), SLt Jacquel Pierre (CEC10), Lt Lombard Pierre Joseph2 (EM rgt en sept 1939 puis CEFV1 àc du 25 février 1940), Lt de Quérezieux (Cte Kilstett puis cte de Gambsheim Nord - CEC 10), Lt de Saint Meloir Jean (CEFV1 puis EM du rgt àc du 25 fevrier 40), Lt Stoeffler (CEC9) , Lt Trauttmann Frédéric (CEC10), Lt Vialle (cet ?)

AC Boe Adolphe (puis SLT TT à compter du 16 05 1940), Sgt Boucaud, Sgt Bruant Roger, Sgt Fluck Alphonse (CEFV1) , Sgt Geyer (Cte Drusenheim Sud - CEO1), SC Goetzel Alfred, SC Gueny Marcel, SC Krieger Gérard, Sgt Lambole Lucien, Sgt Neff Eugène (Chef de casemate CEO1), SC Parisot Raymond (Chef de casemate CEO1), Sgt Parot Roger(CEO1), SC North Auguste , Sgt Heitz Gustave Jean, SC Süss (CEO1), Sgt Thibault Pierre, Sgt Vitre

Cal Allembert (CM3), CC Brisset (CM2), CC Cendrier Raymond, CC Claudel Georges (CEO1), CC Drouard (CEFV1), CC Galand Ferand (CEFV1), CC Grinner Eugène (CM1), Cal Honnorat Marcel, Cal Kappes, CC Lesieur René (CEO1), CC Menaige René, CC Mervelet Marcel, Cal Moustache, CC Rabiller Olivier (CEO1), CC Rouyer? Yvon (CM1), CC Schwartz Charles, Cal Taesch Eugène

Soldat Amagat François (CEO1), 2° Cl Bonnard André, 2°Cl Brault Roland(CEO1), 2°Cl Brestenbach? Albert(CEC9), 2°Cl Buckendorf Jacques (CM3), 2°Cl Cadinot Stéphane, 1°cl Clément Henri, 2°cl Collin Raymond, Didier (CEO1), 2°Cl Coue Jean (CM1), 2°Cl Christen Louis, 2°Cl Fays Paul, 2°cl Foucher Edmond (CM2), 1°Cl Goettelmann (CM3), 2° CL Grebeude Charles, 2°Cl Halter Joseph-Laurent, 2°cl Halbwachs? Alfred (CEFV1), 2°Cl Haury Pierre, 2°cl Henry Joseph (CEFV1), 2°Cl Kempf Eugène (CM1), 1°Cl Knapp Charles, Lamant (CEO1), Lamant Martial (CEFV1), 2°Cl Léger Roger, 2°Cl Lejeune Maurice (CM2), Soldat Sylvain Marcel (téléphoniste CEFV1), 1°Cl Mattei Jean, Passard Raymond (CEO1), Pesson Jean (CEO1), 2°Cl Pivert Raymond, 2°Cl Ponel Joseph , Scardenelli Georges (CEC9), 1°Cl Thomas François, Zwinger (CEFV1)



Historique

Le régiment est mobilisé par le Centre Mobilisateur de l'infanterie 201 (CMI 201) à Obernai à partir du 25 aout. La CHR du II° bataillon est la dernière compagnie à être mise sur pied, l'ensemble du régiment est en place dès le 08 septembre.

Le régiment occupe alors le sous-secteur de Herrlisheim (ou sous-secteur Nord) du Secteur Fortifié du Bas-Rhin. Il s'installe et participe aux travaux de renforcement de la position et, en collaboration avec le Génie, termine les éléments CORF non achevés (Drusenheim).
Dans le cadre de la réorganisation du front, le sous-secteur est rattaché au secteur Fortifié de Haguenau le 05 mars 1940. Du fait de l'absence d'ouvrages sur le sous-secteur tenu par le régiment, ses deux CEO sont alors rebaptisées Compagnie d’Équipage de Casemate (CEC) et prennent les appellations CEC9 et CEC 10.

A l'exception des CEC tenant les fortifications le long du Rhin, aucune action militaire notable n'est effectuée par le régiment entre septembre 1939 et juin 1940.


I et II Bataillons

A partir du 13 juin, le 70° RIF se replie sous le commandement du Lt Col Raynaud et entre avec le 79° RIF dans la composition du régiment de marche 70/79 et fait mouvement vers la vallée de la Bruche puis Plaine et Diesbach.
Comme les régiments voisins, il laisse sur place les équipages de casemates qui sont placés sous le commandement du commandant Gerbet et du colonel Schwartz commandant l'infanterie du SFH depuis son PC installé dans le réduit du Hochwald.

Le 14 juin, le I° bataillon embarque dans un premier train à Haguenau en direction de Schirmeck. Un convoi formé par les véhicules automobiles du régiment part en soirée sous le commandement du Cne Pidou.

Le 15 juin, la section de commandement du régiment et le II° bataillon embarquent dans deux trains et les chevaux partent par la route. Le convoi automobile fait route vers Épinal mais est dérouté, la ville étant aux mains des allemands, il continue en direction du sud.
Le premier train est en gare d’Épinal.

Le 16 juin, le premier train est bloqué à proximité de Jussey occupé par les allemands. Le Cdt Pichon fait occuper Raincourt où il installe une compagnie et débarquer ses hommes et le matériel du train immobilisé.

Le second train est immobilisé à Bourg Bruche où le colonel apprend que les trains ne circulent plus à partir d’Épinal. Le troisième train est immobilisé à Saales.
Sur ordre du général commandant la 103° DIF, le régiment se met à la disposition de la 62° DI.

Dans la soirée, l'aviation allemande bombarde la vallée de la Bruche sans provoquer de pertes.

Le 17 juin, le convoi de chevaux rejoint le II° bataillon à Bourg Bruche et ce qui reste du régiment s'installe à Saulxures.
Le bataillon auquel se rajoute le II° bataillon du 79° RIF (cdt Macker) reçoivent pour mission la couverture d'un sous secteur allant de Grendelbruch à Rotlach. Ce groupement est lacé sous les ordres du Lt Col Raynaud qui rebaptise ce nouveau groupement Régiment de marche 70/79 et établit son PC à Barembach, la CHR régimentaire (ex 79° RIF) s'établissant à Schirmeck

Le I° bataillon, encerclé à Raincourt et sans communication aucune avec le reste du régiment est informé par les allemands que l'armistice a été signé (...) et que, si la résistance continue, le village où sont réfugiés les habitants et la troupe sera bombardé par l'artillerie allemande jusqu’à l’anéantissement. Le commandant Pichon est contraint de capituler et de se rendre aux allemands.

Du 18 au 20 juin, le groupement s'établit sur sa nouvelle position

Le 20 juin, face à l'avancée allemande, le sous secteur confié au nouveau régiment est étendu vers le sud (route Grendelbruch - Rotlach) puis à Natzwiller Wilderbach au sud-est.

Le 21 juin, le régiment recoit l'ordre de se porte au contact de l'ennemi à Pont Des Bas au nord de Fouday - Saulxures face à l'est et au sud-est. Le PC sera établi à Champenay.
Ne pouvant faire mouvement de jour, le régiment décroche dans la soirée.

Le 22 juin, Saulxures étant aux mains de l'ennemi, le II° bataillon du 70°RIF occupe la ligne Champenay - Sainte-Blaise, le II° bataillon du 79° RIF occupant quant à lui la position Plaine - Diesbach.
La liaison avec la 62° DI étant devenue impossible, le groupement est intégré à la 103° DIF.
Aucune activité ennemie.

Le 23 juin, l'ordre de cesser le feu est communiqué au Lt Col Raynaud. Le II° bataillon du 70° RIF se regroupe à Champenay et le II° bataillon du 79° RIF se regroupe à Plaine .

Les allemands demanderont à trois reprises au régiment de se constituer prisonnier et le Lt Col Raynaud refusera à chaque fois sans un ordre de l'autorité militaire française.

Le 24 juin, le régiment reçoit l'ordre de se regrouper à Salm, sans autre précision. Le Lt Col Raynaud détruit le drapeau du régiment3.

Le 25 juin, le régiment est regroupé à Salm où il se rend aux allemands sur ordre.

Le 27 juin, le convoi automobile est cantonné à proximité de Tournon d'Agenais (Lot-et-Garonne) après un périple passant par Chaumont, Vesoul, Besançon, Dijon, Valence, Pont-Saint-Esprit, Avignon et Nimes au cours duquel il avait du fréquemment modifier sa route pour éviter les allemands. Le personnel le constituant est démobilisé sur place.



Le groupement Gerbet

Le 18 juin, les équipages de casemate restés sur place quittent les ouvrages après avoir rendus inutilisables les matériels laissés à demeure et forment le groupement Gerbet. Le groupement prend position dans la foret de Haguenau prés de Schirreim et Schirrofen où il tiendra la position jusqu'à la signature de l'armistice. Le PC du groupement est établi à Sessenheim
Le bataillon est renforcé par le 81° BCP

Le 22 juin, une compagnie repousse les allemands qui avaient pris pied à la lisière nord du bois d'Aschbruch. Dans la la matinée, la maison forestière de Niederbetschdorf est attaquée ainsi que la maison forestière de l'Eberbach où les allemands sont repoussés après une heure de combat.

Le 24 juin, les allemands lancent une attaque entre Rittershoffen et Hatten puis dans l'aprés midi, attaquent le PA du rendez Vous de Chasse. Les Lt Hermann et de Querézieux et leurs hommes seront faits prisoniers.
Le poste à la sortie sud-ouest de Soufflenheim est à son tour attaqué, mais les allemands sont repoussés. Dans la soirée, le poste sud-est des maisons forestières de Niederbetschdorf est attaqué et sera emporté par les allemands. Le Lt Trautmann et ses hommes sont faits prisonniers.
Les escarmouches continuent dans la nuit.

le 25 juin à 1h45, l'ordre de cesser les hostilités suite à l'armistice signé le 24 est transmis par le SFH et les compagnies sont prévenues par téléphone.

Les allemands dépêchent un émissaire accompagné du Lt Trautmann qui sert d'interprète et demande le rassemblement du bataillon le jour même entre Soufflenheim et Niederbetschdorf.
Le Cdt Gerbet renvoie cet émissaire au Hochwald pour qu'il y rencontre le Col Schwartz commandant le SFH.

Le groupement Gerbet se rendra sur ordre le 2 juillet 1940



1 - En 1920 selon Fiche de rappel (SHD), en 1923 selon aune utre source
2 - Puis capitaine, dénommé Maine Lombard par ailleurs
3 - La partie centrale du drapeau a en réalité été conservée par le LtCol Raynaud en captivité et récupérée en mai 1942 par le gouvernement de Vichy.


Rédaction

Pascal Lambert




Sources :

SHD - 34 N 87
Hommes et Histoire de la Ligne Maginot - JY Mary, A Hohnadel, J Sicard
Ceux du béton - Pierre Maine-Lombard




Secteur(s) concerné(s) :SFBR




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